Wednesday, January 20, 2010

interview avec le componist To Hai




"Mémoires d'un lâche" par To Hai. Ce livre dénonce les crimes du régime communiste au Vietnam par un membre de la parti depuis 1949. Le livre est publié dans les États Unis. M To Hai est un compositeur de musique fameux en Vietnam.


Notes de l'éditeur: To Hai ou To Dinh Hai était né en 1927 à Hanoi. Il commençait des études de litérature et de musique dans un collège de soeurs catholiques à Hanoi. Après son 1er Baccalaureate, To Hai joignait les Troupes Nationales de Défense, puis il devenait membre du parti communiste. Depuis 1947, To Hai est bien connu pour ses chansons, comme par example Nu Cuoi Son Cuoc (Le sourire des montagnards) Tro Lai Do Thanh (Retour dans la capitale)... To Hai a composé beaucoup, environ 1000 pièces de musique. Mais, selon sa confession, "la plupart de mes oeuvres étaient composées par ordre, c'est à dire qu'elles ne faisaient que crier des slogans de propaganda."

En 1960, To Hai quittait le parti communiste et l'armée. Après 1975, il s'installait à Saigon et en 1986 il prenait sa retraite anticipée. Il décidait de vivre à Nha Trang sans "prendre des ordres quoi, comment et pour qui je devais écrire."
Le compositeur To Hai a maintenant 83 ans. Il est malade, à peine capable de bouger, il reste au lit près de son PC et il est le blogger le plus vieux en Vietnam.Il écrit toujours pour faire les gens perdre leurs illusions et abandonner le communisme, pour réclamer la dignité des hommes qui a été détruite dans l'autumne de l'année 1945.

Le livre "Mémoires d'un lâche" sera publié samedi, le 13 Juin à 2:00 p.m. dans l'auditorium de l'office central de Nguoi viet par Que Huong Book Case. A cette occasion, To Hai, à Saigon, a accepté de nous joindre pour une télé-interview avec Nguoi Viet. Voici l'interview:

Nguoi viet: Normalement, on n'écrit que des choses bonnes sur soi-même dans ses mémoires. Mais vous avez constaté qu'il s'agit des mémoires d'un lâche. Pourquoi?

To Hai: Dans ces mémoires, je n'écris que de ma lâcheté. La situation dont je ne pouvais pas me libérer que dans ma retraite. Dans le passé, quand le parti et le gouvernement m'ont payé, pour survivre, j'étais obligé d'écrire des choses que je n'aimais pas.Je ne suis pas différent de mes collègues qui ont compris vers la fin de leur vie la necessité de réfléchir sur soi-même. Moi, j'ai réfléchi sur moi-même pendant 15 à 20 ans. Mais je n'ose pas publier cela dans mon propre pays. Il faut publier cela à l'étranger. S'il y aurait la liberté de l'expression en Vietnam, je préférais le publier ici. Maintenant, bien que le livre ne soit pas encore publié, les journaux vietnamiens m'ont déja insulté. (Il tousse fortement) Pardon, ma santé n'est pas bonne. Et pour cela, je tousse frequemment et je ne peux pas parler bien.
Nguoi Viet: Dans votres mémoires, le lecteur peut voir qu'à l'âge de vingt ans, vous regardiez le drapeau rouge avec son étoile jaune comme un symbol d'orgueil national. Mail plus tard, vous disez que votre père vous disait que "parce que tu a suivi le communisme, un jour si tu as raté et tu rentres à la maison, ton père va te flanquer à la porte." A cette époque-là, votre père doit avoir compris quel dommage le communisme peut causer pour la nation?

To Hai: A cette époque-là, mon père travaillait dans le secteur postal. Il pouvait se procurer beaucoup de livres et des journaux de l'étranger. Alors il lisait beaucoup et moi aussi. Tout de même, nos points de vue étaient très différents. A ce temps, non seulement moi, mais aussi le roi Bao Dao ou bien d'autres vétérans de la révolutions auraient regardé cet homme, qui s'appelait Nguyen Ai Quoc et qui changait son nom en Ho Chi Minh, plutôt comme un patriot qu'un communiste. Le plus important est que M Ho avait abandonné le parti communiste et formé un gouvernement de coalition avec la participation de membres non-communistes. Mon père disait: "On vous a trichés." C'étaient les mots de mon père qui me faisaient suivre le drapeau rouge avec l'étoile jaune. Pour ainsi dire, c'était l'orgueil d'un garçon de 18 ans qui me faisait suivre le communisme. La réforme agraire finalement m'a désenchanté et je commençais à écrire. Mais la moitié de mes oevres servait à alimenter ma famille et l'autre moitié était pour moi-même. Les oevres que j'écrivais pour survivre n'était qu'une compilation sans valeur littéraire ou artistique. A présent, avec "Mémoires d'un lâche", je peux réellement vivre et écrire pur que mes lecteurs et déscendants puissent savoir qu'il y avait un temps où les artistes comme moi participaient dans les terreurs politiques comme la réforme agraire. Je n'espère pas devenir un écivain avec mon livre, mais j'espère que mes amis et mes déscendants sachent que notre vie était détestable parce que nous devions composer selon les ordres de la politique.

Nguoi viet: Dans la guerre de Vietnam, vous restiez dans le nord du pays et votre famille s'en allait au sud. Vous avez un beau-frère, Lieutenant-Général Lan Quang Thi de la République Vietnam. Quelle était votre impression de la societé du sud à la fin de la guerre?

To Hai: Dans mon blog, j'ai diminué ma lâcheté en exprimant mes sentiments dans l'article "une visite chez les riches, une question de fortune". Je arrivais à Saigon après 1975 lorsque ma famille était déjà partie pour les Etats Unis. C'était comme en 1954 quand je retournais à Hanoi et ma famille entière était déjà dans le sud. Je n'étais pas tellement misérable comme Duong Thu Huong quand elle arrivait à Saigon et s'apercevrait qu'elle avait été deçue. Elle devait s'assoir au bord de la rue et elle pleurait. Quand même, j'étais sûr que ce n'avait pas été une guerre de libération comme celle contre les Français et que la société dans le sud n'était pas comme le parti nous avait dit. Le peuple n'avait pas été exploité. A cause de cela, j'étais heureux de savoir que ma famille avait quitté le pays pour les Etats Unis. Mes sentiments étaient tristes parceque mes parents, mes frères et mes soeurs me manquaient, et en même temps, j'étais joyeux de savoir qu'ils étaient libres. S'ils auraient restés ici, on les aurait imprisonnés à vie. Ce n'est pas seulement mon opinion, mais d'autres aussi, qui venaient du nord, pensaient comme moi. Je vois que la société dans le sud avait savouré beaucoup la liberté. Je souhaitais d'avoir la même liberté que les écrivains du sud. Les écrivains du sud ont leur propre dignité et ils étaient libre pour écrire sans suivre aucune ordre. Les gens menaient une vie libre, il y avait partout des biens. Les gens dans la campagne bénéficiaient d'une vie pleine de toutes sortes d'oiseaux et de poissons. Pas comme les gens dans le nord qui se souciaient toujours.

J'étais heureux de voir cela, mais je m'en doutais que le gouvernement puisse faire une réforme agraire comme dans le nord, executer les propriétaires et d'autres chose horribles pour faire souffrir les gens du sud. Heureusement, les gens du sud ne souffraient que la moitié de ce que les gens du nord avait du souffrir. La moitié, ça veut dire que dans le sud il y avait aussi une réforme industrielle et commerciale, chassant les gens vers les zones neuves économiques. Mais il n'y avaient pas d'executions et pas de condamnations publiques par la famille comme dans le nord. Je crois que c'est injuste que quelques-uns dans le sud méprisent en général les gens du nord. Dans le nord, les gens souffraient beaucoup plus sous le communisme que ceux dans le sud. Les gens du nord souffraient mentalement et physiquement. Je ne peux pas décrire leur souffrance. Avec mon expérience avec les communistes, je renseignais tous mes amis, qui me visitaient après 1975 comme par example Pham Dinh Chuong. Je le renseignais de quitter le pays. Je renseignais tous mes perents et amis de s'en aller s'il y avait une occasion de le faire.


Nguoi Viet: En appelant vous-même un lâche, il vous fallait beaucoup de courage pour vaincre la peur qui avait été dans votre tête pendent plus d'une demi-siècle?


To Hai: Il n'est pas possible de changer le régime si notre peuple reste si lâche. Si on peut faire des reproches à un homme commun à cause de sa lâcheté, il faudrait faire cent fois des reproches à un écrivain. Parce qu c'est à l'écrivain de semer l'idélogie et la bonne volonté dans l'esprit des hommes! S'ils ne'osent pas exprimer leur pensées, ils ont péché gravement.

Maintenant, quand on bavarde dans les cafés, les gens semblent être très inclinés à critiquer le régime. Même des officiers militaires ont l'esprit si ferveux. Mais personne n'ose parler. Il y a aussi quelques gens courageux comme Tran Khai Thanh Thuy, Le thi Cong Nhan, Nguyen van Dai... qui ont parlé et qui ont accepté d'être imprisonnés pour des années. J'admire sincèrement ces jeunes gens. En outre, les Vietnamiens ont été opprimés par une dictature proletaire dont les chefs prétendent toujours d'être des prolétaire pour rassurer leur position. En réalité, ils suivent le capitalisme. Mais qui ose parler! Ce comportement de rester en silence est un désappointement pour moi. Pour établir une democratie en Vietnam, il faut beaucoup plus que cela! Il ne suffit pas d'écrire des mémoires comme les miens. La seule chose que mes mémoires peuvent atteindre c'est de découvrir quelques ombres obscurs en Vietnam, c'est tout.

Nguoi Viet: Comment peut-on libérer votre peuple de la peur de l'oppression communiste depuis l'autumne 1945?

To Hai: J'ai vu que la plupart des gens n'ose pas exprimer leur pensées. Quelques-uns ont fait publier leur vraies pensées après leur mort, comme l'écrivain Nguyen Khai, le poète Che Lan Vien. Même ces intellectuels n'osent pas dire la vérité, et moins encore les gens communs. Il faut dire qu'il y avait aussi des gens qui parlaient quand ils étaient vivants, comme Hoang Minh Tuong avec "Le temps des saints" Dao Hieu avec "Se perdre"...Mais, ce ne sont pas beaucoup. Alors, je ne vois pas comment libérer les gens de la peur pour que tous ensemble puissent trouver une solution pour toute la nation.

Nguoi viet: Ma dernière question. Est-ce que vous avez encore quelque chose à dire aux lecteurs vietnamiens?

To Hai: Mon seul désir est que me compatriotes à l'étranger soient vigilants et qu'ils disent du gouvernement communiste: "Ils ne dirent pas ce qu'ils pensent!" Aujourd'hui ils dirent comme ci, demain ils diront comme ça .Les gens dans notre pays savent bien que le gouvernement se comporte comme ça. Je crois que la nation est un bien commun et elle n'appartient pas à une groupe spéciale. Il ne faut pas laisser une groupe, ou un parti, faire ce qu'ils veulent. Je désire que me compatriotes, dans mon pays ou à l'étranger, ne se laissent pas conduire par la haine ou par des differences entre eux. Cela ne doit pas les séparer. Il ne faut pas oublier notre tâche commune: lutter pour un avenir meilleur en Vietnam. Il faut croire qu'un jour notre pays changera. Tout le pays, du nord au centre jusqu'au sud bénéficiera de ce jour d'inspiration.

Nguoi viet: Je vour remercie d'avoir participé dans l'interview.

Monday, January 18, 2010

Das Treffen zwischen der Autorin Thanh Thuy Khai Tran und dem ARD Reporter Bernd Musch-Borowska.

Das Warten naht sich dem Ende zu. Die Zeit verging schneller als ich dachte. Meine Freundin und Ich fuhren mit einem Taxi zum Sophia-Plaza Hotel, das nahe Ho-Tay See liegt, um wie verabredet ihn zu treffen.




Als wir ankam, wussten nicht zurecht wie wir ins Hotel reinkam weil wir keine Ausweise mithatten und seine Telefonnummer war nicht erreichbar. Aber da kam er raus, uebergross und mit einem bereiten Laecheln. Das erinnert mich an das Wort eines Gelehrten: "Laecheln ist das einzige diplomatische Kommunikationmittel, das ohne Dolmetschen und Sprache moeglich ist".

Dank seines offenen Laechelns und hoeflichen Handschuettlen konnten wir uns vom ersten Augenblick an vertrauen.

Seine erste Frage an mich war:

Was empfinden Sie ueber die Verhaftung des Rechtsanwaltes Cong Dinh Le? Ist die ausserordentlich ploetzliche Verhaftung eines Rechtsanwaltes wie Dinh wirklich noetig wie die das kommunistische Regime darstellt?

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Er scheint sich mit meiner Antwort, die meine begleitende Freundin fuer ihn uebersetzt hat, zufrieden zu sein. Kopfnickend stellte die naechste Frage:

Ich habe gehoert dass Sie frueher schon verhaftet wurden?

Ja, Ich erinnere mich an die Zeit 2 Jahren frueher, den 21, April 2007, um darauf zu antworten.

Ich wurde 9 Tagen vor dem 30. April verhaftet, einen sehr sensiblen Tag unseres Volkes. Der Tag, an dem das kommunistische Regime Sued Vietnam ueberfiel und liess ein tiefes Wunder, das immer noch blutet nach 34 Jahren.

Wie haben sie Sie im Gefaengnis behandelt?

Wie alle anderen Gefangenen. Sehr schlecht und unendlich Schlimm. Dies stelle ich ganz klar, weil ich die Gefaengnisse in Deutschland duch das Internet and Zeitungen erfahren habe. Nur 15 kg Reis, 15 kg Gemuesen, 15 kg Brennholz und 300 Gramm Fleisch monatlich. Kein Recht auf das Nutzen von Papiere und Stifte. Das Benutzen von Telefon ist nicht erlaubt. Auch langes Treffen mit Verwandten ist verboten.

Die Gefaengnisszelle ist sehr engraeumig und dunkel. Jede Gefangene kann 60 cm haben. Das Maximum ist 2m. Der Durchschnittswert ist ungefaehr 80 cm. Selbstverstaendlich wenn eine zum Buerger der letzten Klasse gehoert, muss sich besonderen Gehirnwaeschemassnahmen unterziehen, um das oppositionelles Denken reinzuwaschen und sich dem "Fortschritt" zu unterwerfen, und so das Gedankengut nicht weiter an die Gesellschaft weiterzuleiten. Deswegen muessen wir sowohl seelische als auch koerperliche Belastung ertragen:

Mangel, Hunger, Kaelte, die qualitaet des Leben ist das ewige Demutigen. Kalte Mahlzeit, unsauberes Trinkwasser, der ganze Koerper is schmutzig und es kribbelt ueberall, insbesonders im Genitalbereich.


Warum engagieren Sie sich fuer diesen gefaehrlichen Kampf?

Weil wir nicht kriecherisch leben koennen. Die Generation unserer Vaeter war die erste, die von der Partei schwarz auf weiss betrogen wurde. Deswegen muessen wir aufstehen um die blinde Leidenschaft, das Verheimlichen von Wahrheiten, das Luegen, das Betruegen zu beseitigen, damit die Generationen unserer Kinder und Enkelkinder nicht wieder von der Diktatur unterdrueckt, nicht von Hochiminh's Ideologie, von dem internationalen Kommunismus, von der Marxismus und Leninismus infiziert und dadurch die Menschheit noch mehr Elend zutun.

Haben Sie irgendwelche Sorge ueber Ihre Gesundheit und ueber die Unterdrueckung von Seiten der Regierung?

Von Grund aus, wir akzeptieren das. Wir empfinden das Leid des Volkes als unseres. Wenn man sich einmal fur die Zukunft, fuer die Globalisierung engagieren, dann ist man bewusst, dass man benachteiligt wird and dass man sich opfern muss. Wissen, dass man das gegenwaertige Leid zu sich aufnimmt, um das Entstehen des Stolzes und der Ehre fuer die Zukunft unserer Kinder zu ermoeglichen. Und somit die Zukunft des Landes aus dem Teufelskreis bringen. Ausserdem um mich herum gibt es einen menschlichen Schutzschild, vor allem die 3 Millionen Vietnamesen im Ausland aber jetzt und zukueftig werden es alle Menschen im Inland sein, die ein Gewissen haben.

Bernd hoert mich traurig zu und sagte langsam...

Ich wuensche mir dass Vietnam den Weg des Polens geht.


Abschliessend des Hauptthemas erwaehnte ich traurig etwas nebenbei:

Deswegen wuesche ich mir, die jetzige Situation ein Ende bereiten. Aber gegenwaertig ... mein Haus ist nicht einfach nur ein Platz zum Wohnen, zum Naehren der Seele und der Liebe fuer mich selbst und fuer unserer Kinder. Es hat leider auch die Funktion eines Gefaengnis. Man kann nicht einmal einkaufen gehen. Man kann seine Kinder nicht von der Schule abholen. Man kann seine leibliche Mutter nicht besuchen. Das

Haus wurde 24/24 ueberwacht. Nachts kann man klar die Wachleute hinundhergehend hoeren. Man hoert sie sich unterhalten, husten mischend mit dem Verdammen: "Was fuer ein Leben, gedemuetigt wie ein Hund nur wegen des Geldes". Sogar das Geruch des Rauchens dieser Wachleuten gelangt ins Haus ...

"Memoiren eines Feiglings" von To Hai




"Memoiren eines Feiglings" von To Hai. In diesem Buch werden die Verbrechen des kommunistischen Regimes von einem Parteimitglied (seit 1949) offengelegt. Es wird in den USA veröffentlicht. To Hai ist in Vietnam als Komponist berühmt.

Anmerkungen des Herausgebers: To Hai oder To Dinh Hai wurde 1927 in Hanoi geboren. Er begann eine literarische Ausbildung und Musikstunden in einer Schule von katholischen Nonnen in Hanoi. Nachdem er das Gymnasium abschloss (Französisches Baccalaurate 1), schloss sich To Hai der Nationalen Verteidigung an und wurde danach Mitglied der kommunistischen Partei. Seit 1947 war To Hai bekannt für seine Lieder wie Nu Cuoi Son Cuoc (Das Lächeln der Bergbewohner), Tro Lai Do Thanh (Rückkehr in die Hauptstadt)... To Hai hat viel komponiert, etwa 1000 Musikstücke. Aber, wie er zugibt, "wurden die meisten meiner Werke auf Befehl erstellt, so dass sie eigentlich nur Propaganda-Slogans schmettern."

1960 verließ To Hai die kommunistische Partei und nahm seinen Abschied von der Armee. Nach 1975 zog er nach Saigon und ging 1986 in den vorzeitigen Ruhestand. Er beschloss, sich in Nha Trang niederzulassen und zurückgezogen zu leben, um keine Befehle mehr annehmen zu müssen, "was, wie and für wen ich schreibe."

Der Komponist To Hai ist jetzt 83 Jahre alt. Er ist krank, kann sich kaum bewegen, liegt im Bett neben seinem PC und ist Vietnams ältester Blogger. Er schreibt immerzu, damit die Leute ihre Illusionen verlieren und den Kommunismus aufgeben, damit die Leute ihre Würde wiedererlangen, die nach dem Herbst 1945 zerstört wurde.

Das Buch "Memoiren eines Feiglings" von To Hai wird am Sonntag, den 1. Juni um 14:00 Uhr im Auditorium des Nguoi Viet-Nachrichtenbüros vom Verlag Que Huong Bookcase vorgestellt. Bei dieser Gelegenheit hat sich To Hai bereit erklärt, von Saigon aus Nguoi Viet ein Tele-Interview zu geben:

Nguoi viet: Normalerweise schreibt man etwas Gutes über sich selbst in den Memoiren. In Ihrem Fall jedoch, heißt es Memoiren eines Feiglings. Warum?

To Hai: In diesem Memoiren schrieb ich über meine eigene Feigheit. Die Situation, aus der ich mich erst nach der Pensionierung befreien konnte. In der Vergangenheit, als ich auf der Gehaltsliste der Partei und der Regierung stand, musste ich, um zu überleben, etwas schreiben, das ich nicht wollte. Ich bin nicht anders als einige meiner Kollegen, die in ihren späten Jahren erkannten, dass sie über sich selbst nachdenken mussten. Ich habe 15 - 20 Jahre über mich selbst nachgedacht. Aber ich wage das nicht im Inland zu veröffentlichen. Das muss ich im Ausland machen. Wenn wir in Vietnam Meinungsfreiheit hätten, dann würde ich es lieber hier veröffentlichen. Schon jetzt, obwohl das Buch noch gar nicht im Handel ist, haben vietnamesiche Zeitungen mich bereits beleidigt. (Er hustet stark) Tut mir leid, mit geht es nicht so gut. Darum huste ich oft und kann nicht flüssig sprechen.

Nguoi Viet: In ihren Memoiren kann der Leser erkennen, dass sie in ihrer Jugend die rote Fahne mit dem gelben Stern als Symbol des Nationalstolzes ansahen. Aber später erzählten Sie, Ihre Vater hätte Ihnen gesagt "weil Sie dem Kommunismus gefolgt sind, wenn Sie eines Tages scheitern und zurückkehren, würde er Sie rauswerfen." Zu dieser Zeit muss Ihr Vater schon erkannt haben, welchen Schaden der Kommunismus dem Land zufügen kann.

To Hai: Damals arbeitete mein Vater bei der Post. Er konnte viele Bücher und Zeitschriften aus dem Ausland bekommen. So las er viel und ich auch. Dennoch hatten wir verschiedene Standpunkte. Damals hätte nicht nur ich, sondern sogar König Bao Dai and andere Veteranen der Revolution den Mann, dessen Name Nguyen Ai Quoc war und der sich später Ho Chi Minh nannte, eher als Patriot denn als Kommunist betrachtet. Vor allem hatte Mr. Ho sich von der Kommunistischen Partei Indochinas abgewandt und eine Koalitionsregierung unter Beteiligung nicht-kommunistischer Mitglieder eingesetzt. Mein Vater sagte: "Ihr wurdet betrogen". Es waren die Sprüche meines Vaters, die mich zur Flagge mit dem gelben Stern trieben. Offen gesagt, es war der Stolz eines 18jährigen Teenagers, der mich dem Kommunismus folgen ließ. Bei der Landreform wurde ich desillusioniert und begann zu schreiben. Aber die Hälfte meiner Tätigkeit diente dem Überleben meiner Familie und die andere Hälfte war für mich. Die Werke, die ich zum Überleben schrieb, waren eigentlich nur eine Art heruntergekommene Ansammlung ohne jeden künstlerischen oder literarischen Wert. Erst jetzt, mit den "Memoiren eines Feiglings", kann ich wirklich leben und schrieben, so dass die Leser und ihre Nachkommen sehen, dass es eine Zeit gab, in der Künstler wie wir in todbringende politische Aktionen wie die Landreform mit hineingezogen wurden. Ich hoffe gar nicht, ein Schriftsteller zu werden mit diesem Buch, aber ich hoffe sehr wohl, dass meine Freunde und Nachkommen erkennen, wie erbärmlich unser Leben war, weil wir im Auftrag des Staates komponieren mussten.

Nguoi Viet: Während des Vietnamkriegs blieben Sie im Norden und Ihre Familie wanderte nach Süden aus. Sie haben einen Schwager, Lieutenant General Lam Quang Thi der Republik Vietnam. Wie sahen Sie die Gesellschaft im Süden, als der Krieg 1975 endete?

To Hai: In meinem Blog, habe ich meine Feigheit etwas reduziert und meine Gefühle in dem Artikel "Ein Besuch bei den Reichen, eine Frage des Vermögens" zum Ausdruck gebracht. Ich kam in Saigon nach 1975 an, als meine Familie bereits in die USA ausgewandert war. Es war wie 1954, als ich nach Hanoi zurückkehrte, aber meine Familie schon in den Süden gezogen war. Ich war nicht so unglücklich wie Duong Thu Huong, als sie in Saigon ankam und erkannte, dass sie betrogen worden war. Sie musste sich am Straßenrand hinsetzen und brach in Tränen aus. Dennoch wusste ich sicher, dass dies kein Befreiungskrieg wie gegen die Franzosen gewesen war und dass die Gesellschaft im Süden nicht so war, wie die Partei behauptet hatte, z.B. dass die Menschen ausgebeutet worden waren. Deshalb war ich sehr glücklich, als ich erfuhr, dass meine Familie in die Staaten gegangen war. Zum einen vermisste ich meine Eltern und Geschwister, zum anderen war ich froh zu wissen, dass meine Familie sicher und in Freiheit lebte. Wären sie geblieben, hätte man sie lebenslänglich eingesperrt. So ging es nicht nur mir, sondern auch anderen, die aus dem Norden gekommen waren. Ich sehe, dass die Gesellschaft im Süden die Freiheit sehr genossen hatte. Ich sehnte mich nach der Freiheit der Schriftsteller im Süden. Schriftsteller im Süden hatten ihre eigene Würde und konnten unabhängig von irgendwelchen Anweisungen schreiben. Die Menschen hatten die Freiheit, ihren Lebensunterhalt zu verdienen, überall gab es Güter im Überfluss. Die ländliche Bevölkerung genoss das Leben in der Natur mit allen Arten von Vögeln und Fischen. Anders als die Menschen im Norden, die sich dauernd Sorgen machen.

Ich war froh das zu sehen, aber ich machte mir Sorgen, dass die Partei und die Regierung wieder eine Landreform durchführen könnten, die Grundbesitzer hinrichten und ander Gräueltaten begehen könnten, unter denen die Menschen im Süden zu leiden hätten. Zum Glück mussten die Leute im Süden nur die Hälfte von dem erleiden, was der Norden erlitten hatte. "Die Hälfte" bedeutet, es gab auch eine Reform der Industrie und des Handels, wobei die Leute in die neuen Wirtschaftszonen getrieben wurden. Aber es gab keine Hinrichtungen und keine öffentliche Verurteilung durch Familienangehörige wie im Norden. Ich glaube, es ist nicht richtig, dass manche Leute im Süden die Leute im Norden ganz allgemein nicht mögen. Der Grund dafür ist, dass man im Norden viel schlimmer unter dem Kommunismus leiden musste als im Süden. Die Leute im Norden litten geistig und körperlich. Ihr Leid war unbeschreiblich. Mit meiner Erfahrung mit den Kommunisten, habe ich Freunden, die mich nach 1975 besuchten, wie z. B. Pham Dinh Chuong, geraten, das Land zu verlassen. Ich riet allen Verwandten zu gehen, wenn sich eine Möglichkeit bieten sollte.

Nguoi Viet: Sie bezeichnen sich als Feigling. War es nicht sehr tapfer von Ihnen, die Angst zu überwinden, die Sie mehr als ein halbes Jahrhundert beherrscht hat?

To Hai: Dieses Regime wird sich nicht ändern, wenn unser Volk so feige ist. Wenn man normalen Leuten ihre Feigheit vorwirft, dann muss man sie den Schriftsteller hundertfach vorwerfen. Denn es ist der Schriftsteller, dessen Mission darin besteht, Ideologie und Gutes im Geist der Menschen zu säen. Wenn sie es nicht wagen, ihre Gedanken zu äußern, dann ist das eine schreckliche Sünde.

Heutzutage, wenn wir uns im Cafe unterhalten, scheinen die Leute wirklich darauf aus zu sein, das Regime zu kritisieren. Sogar hochrangige Offiziere haben solch einen feurigen Geist. Aber keiner wagt es, seine Gedanken auszusprechen. Es gibt einige tapfere Leute wie Tran Khai Thanh Thuy, Le thi Cong Nhan, Nguyen van Dai... die sich zu Wort meldeten und jahrelange Haftstrafen in Kauf nahmen. Ich bewundere diese jungen Leute aufrichtig. Übrigens, die Vietnamesen sind von einer proletarischen Diktatur unterjocht, während die Anführer sich stets auf ihre Angehörigkeit zum Proletariat berufen, um ihre Machtansprüche zu rechtfertigen. In Wahrheit folgen sie dem Kapitalismus nach. Aber wer wagt es schon, den Mund aufzumachen! Dieses Verhalten, stets den Mund zu halten, enttäuscht mich. Darum habe ich mich in meinen Memoiren selbst einen Feigling genannt, um mich von der Feigheit zu befreien, die jahrelang auf mir lastete. Aber um in Vietnam eine Demokratie aufzubauen, braucht es mehr. Es bringt nichts, Memoiren zu schreiben wie ich. Was meine Memoiren tun können, ist nur einige Schatten über Vietnam aufzuzeigen, das wär's dann.

Nguoi Viet: Wie befreien wir unser Volk von der seit Herbst 1945 herrschenden Angst vor kommunistischer Unterdrückung?

To Hai: Was mir auffällt ist, dass die meisten ihre Gedanken nicht aussprechen. Manche haben ihre wahren Gedanken erst nach ihrem Tod veröffentlichen lassen, wie z. B. der Schriftsteller Nguyen Khai und der Dichter Che Lan Vien. Sogar Intellektuelle wie sie trauen sich nicht, die Wahrheit zu sagen, und einfache, normale Menschen erst recht nicht. Ich muss sagen, es gab andere, die sich zu Lebzeiten äußerten, wie Hoang Minh Tuong mit "Zeit der Heiligen", Dao Hieu mit "Verirren"... Aber davon gibt es nicht viele. So sehe ich also keine Möglichkeit, das Volk von der Angst zu befreien, damit alle zusammen einen Ausweg für die gesamte Nation finden können.

Nguoi viet: Meine letzte Frage. Haben Sie den vietnamesischen Lesern sonst noch etwas mitzuteilen?

To Hai: Mein einziger Wunsch ist es, dass meine Landsleute im Ausland wachsam gegenüber der kommunistischen Regierung sein sollen. Sie sollen sagen: "Die sagen nicht was sie meinen." Heute sagen sie das, morgen sagen sie vielleicht genau das Gegenteil. Die Einheimischen sind sich dieses Verhaltens ihrer Regierung wohl bewusst. Ich glaube, dass die Nation ein gemeinsames Gut aller ist, und nicht nur für spezielle Interessen. We dürfen es nicht einer Gruppe oder einer bestimmten Partei überlassen, einfach zu tun was sie wollen. Ich wünsche mir, dass meine Mitbürger, egal ob im In- oder Ausland, sich nicht von Hass oder Differenzen überwältigen lassen, die dann einen Keil zwischen sie treiben. Wir sollten nicht vergessen, es ist unser gemeinsames Ziel, für eine bessere Zukunft in Vietnam zu kämpfen. Wir müssen daran glauben, dass eines Tages unsere Nation sich verändern wird. Das ganze Land vom Norden über Zentralvietnam bis zum Süden wird diesen Tag der Erleuchtung genießen.

Nguoi viet: Vielen Dank für das Interview.